Article rédigé par Edwige Toffodji (Bénin) – Cours de FLE pour étudiants internationaux inscrits dans les programmes d’échange de l’Université de Lille – SHS – UE9
Cette présentation porte sur une œuvre de Modigliani.
Titre: Femme assise à la robe bleue
Nature: Huile sur toile
Date: 1918-1919
Dimensions: 92 cm x 60 cm
Genre: Portrait
Parmi près d’une centaine d’œuvres de Modigliani (49 peintures, 43 dessins et 5 sculptures) exposées au LaM, j’ai choisi de rédiger mon article sur cette œuvre pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le fait de voir le portrait un peu partout dans la ville a attiré ma curiosité. De plus, nous avons appris par le guide qu’il s’agit d’un portrait qui représente le style de l’artiste à la fin de son art. Un style totalement différent de celui qui est connu par ses sculptures antiques et extra-occidentales. On observe donc, une jeune inconnue portant une coupe particulièrement moderne soulignée par Modigliani qui donne à ses cheveux une couleur sombre sans relief, assortie à son vêtement. Enfin, cette œuvre m’a beaucoup impressionnée vu qu’on y retrouve un style artistique original : portrait intemporel avec une figure allongée, un aplatissement des traits et des yeux en amande.
La femme est assise sur un chaise noire et sa présence domine le cadre. Cette œuvre évoque la certaine délicatesse d’une jeune femme plutôt pensive ne laissant paraître aucune gaieté. De par sa peau pâle, ses yeux vides sans expression; ce portrait ressemble beaucoup à une gravure de mode de l’époque par la simplicité de la coupe stylisée du vêtement et par la finesse des traits du visage et des contours.
Cette œuvre faisant partie des indiscutables et remarquables réussites de A. Modigliani au cours de la dernière période de sa carrière artistique a quelques liens avec La Joconde (1503-1505) de Léonard de Vinci. Comme nous pouvons le constater, il manque des parures chez les deux femmes ce qui montre qu’elles ne sont peut être pas très riches. De plus, assisses, elles semblent calmes et tranquilles.
La deuxième partie de mon article porte sur une œuvre provenant de la culture Gouro en Côte d’Ivoire (Afrique de l’ouest).
Nom auteur: Maître de Bouaflé (actif entre 1880-1930) 
Titre: Masque Gouro
Date: XXè siècle
Genre: Masque
Réalisée en bois et pigments, cette œuvre a également retenu mon attention lors de la visite. Au prime abord, ce fut un plaisir de voir exposée une œuvre africaine aux côtés des œuvres de grands artistes européens comme Picasso, d’où mon intérêt pour cette autre œuvre et son auteur. Notons à cet effet, que le Maître de Bouaflé, originaire du Gouro, se distingue par ses masques et étriers de poulie aux courbes remarquables. J’ai été séduite aussi par la beauté du masque qui retrace l’originalité et l’esthétique de l’art tribal africain.
Le masque évoque la dissimulation alors qu’il révèle et manifeste la beauté d’une culture. Il fascine et le mystère qu’il évoque reste intact. Les lignes courbes, le front bombé , les yeux en fente obliques très allongés, le petit nez retroussé et la bouche fine rattachent ce masque au style de Maître de Bouaflé, actif dans l’aire gouro de Côte d’Ivoire dans le premier quart du XXème siècle.
A la manière des masques de Côte d’Ivoire, Modigliani fait des croquis et des sculptures de visages extrêmement allongés et un profil concave avec la bouche en forme de cylindre. Nous voyons ainsi des traits de similitudes surprenants entre la sculpture faite sur marbre de Modigliani et le masque Gouro. Les yeux en amande, la ligne continue qui relie les sourcils à l’arrête du nez ainsi que la forme du nez et de la bouche. Tous ces éléments de composition du visage sont réinterprétés par le sculpteur à sa manière. Finalement,une fusion des arts et des cultures se dessinent.
Article rédigé par Edwige Toffodji (Bénin) – Cours de FLE pour étudiants internationaux inscrits dans les programmes d’échange de l’Université de Lille – SHS – UE9
DEFI-Université de Lille – SHS
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